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La Lettre Culturelle

Exposé introductif du Débat 2

Selon l’esprit de culture Manjak, Dieu a envoyé les Ngëcaay (les génies) sur terre pour qu’ils assistent les hommes - Une partie d’entre eux sont bons et œuvrent pour le bien, tandis que d’autres sont mauvais. Les Ngëcaay sont proches du modèle humain. Ils conçoivent des enfants et accomplissent leurs rites de passage auxquels aucun humain n’a jamais pu assister.

Kasara   est un Ucaay parmi d’autres, qui présente la particularité de prendre possession de certaines de ses desservantes afin de parler par leur bouche et ainsi dialoguer de manière directe et intelligible avec les hommes, ce qui n’est pas le cas des autres Ngëcays. Kasara est l’envoyé de Dieu.

Les Balougoum mangent, boivent, aiment haïssent, punissent ou récompensent, Ils sont des Gardiens de la Coutume et des règles morales de la Société. Ils  gèrent le pouvoir spirituel et judiciaire. Ils accordent ou retirent la protection à chaque membre de la famille, rendent compte à Dieu, du comportement de leurs descendances.

Avec Kasara, les Manjaks semblent  évoluer naturellement vert le principe fondamental des droits de l’homme qui consiste à ne pas refuser à priori ce que l’on nous dit, pourvu qu’il démontre que nous n’avons pas raison sinon, il doit accepter notre vision de la Société, en attendant de pouvoir le faire.

Question : Si Kasara est l’envoyé de Dieu auprès des hommes, les Balougoums leurs représentants auprès de Lui, qu’elle est le devenir de Ucaay dans la culture Manjak ?
 



Synthèse du Débat 1 : Que faut-il faire pour libérer l’homme Manjak de l’engrenage de psychose des agressions sorcières ?

L’homme n’a peur que de deux choses : la force qui frappe, ou le doute qui ronge. La sorcellerie agit sur l’ignorance qui est affectée par le doute dont elle se joue pour entretenir la peur et asseoir sa puissance. Elle est impuissante devant l’innocence toute nue, ou un esprit toujours en éveil, et libre. S’il est difficile d’être innocent, il reste possible d’avoir un esprit réveillé et éveillé qui veille sur sa propre liberté.

Pour libérer l’homme Manjak de l’engrenage de la psychose des agressions sorcières, il faut l’emmener, à travers les rencontres d’informations et de dialogue, à comprendre l’origine, le rôle et le devenir de la spiritualité Manjak. Grâce à ces rencontres d’échange intellectuels, il apprend à séduire, à heurter, à soumettre et à dominer les normes culturelles Manjak qui l’empêchent d’avancer, comme nos ancêtres initiés qui étaient, au contraire, la terreur des sorciers de leurs temps.

Celui qui prend l’habitude de se plaindre, finit par transformer sa surface sociale en territoire d’ennemis, et celui qui n’a pas honte de ses origines, découvre chaque jour les sources de l’excellence.

Selon l’optique aristotélicien, pour surmonter l’imperfection de l’homme, son savoir limité, sa défaillance morale parce que être de désire et de passion, il est indispensable de mettre en commun nos vertus et nos compétences individuelles, nécessaire de rechercher ensemble la meilleure approche de la manière de gérer le bien commun, du fait du jugement limité de chacun, parce que partial et partiel.

Nul ne peut prétendre traiter de la totalité ou de la globalité d’un problème. Il s’ensuit qu’à force de tâtonner, le débat permet d’élargir le point de vue de chacun, par le jeu de ceux qui savent le plus et de ceux qui savent le moins.

Les hommes rompent avec leur propres poins de vue. Ils apprennent à se dépasser et à devenir compétents. Les inégalités se réduisent par sa dynamique égalitaire. En ouvrant le débat à tous, les individus cessent d’être ignorants.

Au sortir du débat qui permet la sommation des compétences de tous et de chacun, tous savent un peu plus puisque ceux qui en savaient un peu plus en ont appris au moins, et ceux qui en savaient au moins en ont appris tout au plus. Les débats assainissent, fortifient nos idées et assurent notre intégration.

Il ne s’agit pas de dénigrer ou d’abandonner sa culture parce qu’elle nous empêche d’avancer, mais d’entrer en débat, de poser de vrais actes du débat, comme nos ancêtres progressistes d’antan qui, en prenant le courage de remettre intelligemment en cause la cruauté de certaines pratiques, avaient amené la Tradition à instituer le principe de la vache sacrificielle qui a permis aux Manjaks d’abolir la peine de mort il y a plus de mille ans.
 



Exposé introductif du Débat 1

Rituels Divinatoires et Thérapeutique chez les Manjaks de Guinée Bissau et du Sénégal », ERPCM a lancé, ce Mercredi 21 Mars 2012, sur son Site BAKHONNE, Rubrique « La Lettre Culturelle », son premier Cycle de Débats intitulé : « Comprendre les Normes Culturelles Manjaks ».

Exposé introductif du premier Débat :

  • Dans l’échec, un Manjak se croit victime d’une attaque sorcière destinée à entraver sa réussite

  • Dans le succès, il craint une attaque par jalousie

  • En cas de prospérité trop brillante, il est soupçonné par la Communauté d’avoir passé un contrat avec une puissance, le prix à payer étant la mort d’un parent ou la sienne

  • En milieu d’immigration, il plane sur lui la crainte d’être contraint de rentrer dans son pays d’origine à la suite d’un malheur provoqué par les ancêtres, ceux-ci agissant de leur propre chef ou sous l’impulsion d’un membre de la famille

  • Quand c’est les cas, la nécessité de retourner au pays afin d’y accomplir les obligations rituelles et familiales coexiste avec l’angoisse de s’y rendre : Un sorcier pourrait profiter de son séjour pour l’attaquer

  • Il est parfois dans l’obligation de revenir au pays pour recevoir les soins des spécialistes de la contre sorcellerie, à la suite de ce qu’il considère être à priori un malheur provoqué par une attaque sorcière sur son lieu de migration : accident de la route, accident de travail, maladie, chômage, dépenses inconsidérées, perte d’argent ou problèmes de comportement
     

Question : Que faut-il faire pour libérer l’homme Manjak de l’engrenage de psychose des agressions sorcières ?



V 3.2